J’étais en train d’écrire sur un tout autre sujet quand j’ai lu ce courrier des lecteurs publié par le quotidien fribourgeois La Liberté aujourd’hui. L’énervement est monté petit à petit et je me suis dit que j’allais en faire un article. Parce qu’on a besoin de décortiquer, parce qu’on a besoin de s’élever en masse pour dire que ce n’est pas ok. Ce n’est plus ok de publier ce genre d’immondices dans la presse. Ce n’est plus ok de tolérer ce type de propos en 2021 (et ça n’aurait jamais dû l’être). Voici le texte en question dont le titre est « Aux jeunes filles en fleurs » :
« J’en ai assez de ce Covid-19 et je désire malgré lui vous parler du printemps et de ses jolies fleurs, ceci avec un peu d’humour, tout en espérant que cela va vous chasser les (mauvaises) idées. Eh oui, le printemps est là et aussi ses tenues particulières. Il est vrai que même sans mon masque Covid-19, mes lunettes de soleil s’embuent au croisement de ces belles plantes que l’on rencontre au gré de nos promenades.
Je peux dire à gorge déployée que je soutiens Georges lorsqu’il me dit qu’il n’a pas besoin d’aller à Schaffhouse pour voir une chute de reins. Elle est visible au dos dénudé de cette nymphette, de même que ces genoux faisant des clins d’œil à travers ses jeans percés et rythmée par sa démarche chaloupée. Que dire aussi de cette transparence faisant entrevoir des confettis de tissus couvrant à peine vos centres névralgiques et suspendus par quelques ficelles tendues comme des arcs sur vos deux guitares…
Aussi, je ne peux éviter de penser à cette collégienne de Gambach, pour vous dire, Mesdemoiselles et Mesdames : vous avez eu le courage de la dénonciation, mais arrêtez de déclarer que vous êtes libres de vous habiller comme vous le désirez. Avouez franchement qu’il est plus pertinent de dire : j’ai le droit de me déshabiller comme je veux, même si c’est un poil provocant. Paul »
Commençons donc par décortiquer le texte de ce cher Paul. Je ne le connais pas et je ne sais pas quel âge il a. Mais au vu de la « prose » et de son « sens de l’humour », je dirais qu’on peut tabler sans trop se tromper sur un type d’au minimum cinquante ans. Nous avons donc un homme, un bon vieux suisse (et je dis ceci pour tous les racistes qui se plaisent à penser que les misogynes et les sexistes, ce sont les autres), qui a la cinquantaine, qui se dit que c’est une bonne idée d’écrire un texte dans lequel il va nous montrer à quel point il est sexuellement attiré par des jeunes filles mineures. Jusque-là, rien de neuf sous le soleil, nos rayons de bibliothèque sont remplis de types médiocres qui ont publié des livres et fait des carrières avec des textes de merde évoquant des « amours » avec de très jeunes filles et remplis de métaphores douteuses sur les femmes. Disons-le tout de suite : ce texte, c’est de la daube. Il y a plein de passages qui ne veulent rien dire. Ça se croit poétique mais même ma brosse à chiotte est plus enchanteresse que le texte de Paul (qui l’a sans doute écrit avec une plume et un encrier).
J’en ai assez de ce Covid-19 et je désire malgré lui vous parler du printemps et de ses jolies fleurs, ceci avec un peu d’humour, tout en espérant que cela va vous chasser les (mauvaises) idées. Eh oui, le printemps est là et aussi ses tenues particulières. Il est vrai que même sans mon masque Covid-19, mes lunettes de soleil s’embuent au croisement de ces belles plantes que l’on rencontre au gré de nos promenades.
Paul utilise donc les termes de jolies fleurs et belles plantes pour parler des jeunes filles (qui est le titre de son texte, je le rappelle). Nous les femmes qui luttons notre vie durant pour ne pas être considérées comme des objets sexuels par les hommes, nous apprécions grandement ces parallèles. Nous avons donc un Paulus qui se promène et qui croise des jeunes filles, et tout cela lui embue ses lunettes de soleil. J’ai beau réfléchir, en quoi croiser une personne qui nous attire créé de la buée sur les lunettes ? J’ai bien compris qu’il y a le masque et tout mais quand bien même, je ne vois pas. Je vous l’avais dit, c’est très mal écrit.
Je peux dire à gorge déployée que je soutiens Georges lorsqu’il me dit qu’il n’a pas besoin d’aller à Schaffhouse pour voir une chute de reins. Elle est visible au dos dénudé de cette nymphette, de même que ces genoux faisant des clins d’œil à travers ses jeans percés et rythmée par sa démarche chaloupée. Que dire aussi de cette transparence faisant entrevoir des confettis de tissus couvrant à peine vos centres névralgiques et suspendus par quelques ficelles tendues comme des arcs sur vos deux guitares…
Tiens, un nouveau personnage que personne ne connaît. Qui est ce Georges qui va à Schaffhouse ? Sûrement un des potes de Paulus qui a lui aussi des problèmes de buée et de lunettes lors de ses promenades. Paul, quant à lui, est heureux de son verbiage qu’il répand à « gorge déployée ». Il en est fier et n’a aucune honte (au cas où on ne l’avait pas encore compris). Voyez ensuite les termes utilisés pour évoquer « ces jeunes filles en fleurs ». Chute de rein / dos dénudé / genoux faisant des clins d’œil / démarche chaloupée. Les parties du corps sont prises séparément les unes des autres et sont toutes sexualisées, décrites comme si elles n’étaient là que pour attirer, exciter. Les jeunes filles ne peuvent donc pas exister par elles-même dans cette société ? Est-il obligatoire de TOUJOURS ramener les femmes à leurs physiques ? Ne peut-on pas avoir le droit fondamental et basique de vivre comme n’importe quel homme de cette planète en n’étant pas SANS CESSE rapportées à nos corps ? En n’étant pas perpétuellement sexualisées ?
Poursuivons ensuite sur la définition de nymphette, au cas où on n’avait pas compris l’objet du texte de Paul : une nymphette (ou lolita) désigne une jeune fille ou jeune femme adoptant une esthétique stéréotypée, basée généralement sur un décalage entre l’âge véritable de la personne qualifiée de « lolita » et son comportement, essentiellement dans ses aspects sexualisés.
Doit-on rappeler que nous parlons de jeunes filles mineures ? Cela ne dérange donc personne qu’un type de cinquante ans fasse étalage de la sorte de son attirance sexuelle pour des ENFANTS ?
Aussi, je ne peux éviter de penser à cette collégienne de Gambach, pour vous dire, Mesdemoiselles et Mesdames : vous avez eu le courage de la dénonciation, mais arrêtez de déclarer que vous êtes libres de vous habiller comme vous le désirez. Avouez franchement qu’il est plus pertinent de dire : j’ai le droit de me déshabiller comme je veux, même si c’est un poil provocant.
Ces dernières lignes sont affreuses et font l’apologie de la culture du viol. Non seulement il nie le droit des jeunes filles de s’habiller comme elles le veulent, mais en plus il essaie de mettre ses mots de vieux pervers dans les intentions des adolescentes. C’est lui qui s’excite sexuellement sur des jeunes filles qui ont 40 ans de moins que lui. Ce sont ses vieilles lunettes qui s’embuent quand il les croise. C’est lui qui écrit des textes merdiques pour clamer son attrait pour des enfants. Et ce devraient être les jeunes filles qui portent la responsabilité de son attirance sexuelle ?? Et on passe sur le ton très paternaliste « Mesdemoiselles » (quelqu’un.e se dévoue pour dire à Paulus qu’on n’utilise plus ce terme en 2021 ?), « Arrêtez de déclarer », « Avouez franchement » parce qu’on a déjà trop de pain sur la planche.
Maintenant, je m’adresse à Paul, qui ne lira probablement jamais ces lignes : Les temps ont changé, Paul. Vos écrits et vos pensées datent d’un autre temps. Une époque pourrie dans laquelle les hommes se vautraient dans la misogynie et adoraient ça. Un temps où il était bien vu d’écrire des daubes pareilles en pensant que c’était poétique. Ce n’est pas poétique, Paul. C’est de la merde en barre. C’est une apologie à la culture du viol. On en a soupé de vos conneries, les vôtres et toutes celles de vos contemporains. Vos pensées malsaines, vous en portez la seule responsabilité. Ce ne sont pas les jeunes filles qui sont responsables de vos perversités. Le victim blaming, c’est terminé. On ne fait plus porter la responsabilité de l’agression à la personne qui la subit. On ne demande plus à une victime de viol ou d’agression ce qu’elle portait quand elle a été agressée. Un conseil, Paul. Vous voulez être un gros dégueulasse, soyez-le dans votre coin. Le monde n’a vraiment pas besoin d’entendre les élucubrations d’un vieux type comme vous.
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Suite aux nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, le rédacteur en chef Serge Gumy s’est exprimé en story sur Instagram et sur leur compte Facebook. Voici sa réponse :
Avant toute chose : pouvait-on réellement attendre une réponse sensée du type qui a décidé de publier ce courrier ? S’il a trouvé hier que c’était pertinent de l’imprimer, il ne va probablement pas changer d’avis aujourd’hui.
Si je résume, nous avons donc d’un côté un homme qui a la cinquantaine qui pense que ce qu’il a à dire est tellement merveilleux qu’il doit l’envoyer à un quotidien pour publication. De l’autre, nous avons un autre homme qui a la cinquantaine lui aussi et qui trouve que ce texte est décidément vraiment très bien et qu’il faut le publier dans le numéro du jour. Voilà voilà.
Les opinions diverses exprimées dans le courrier des lecteurs ne reflètent pas forcément celles de la rédaction.
Certes, mais en tant que quotidien, le journal reste responsable des écrits qu’il publie. Par exemple, si on propose de m’offrir un article raciste à publier sur mon blog, je ne vais pas accepter. Parce que ce n’est pas le genre de message que je souhaite véhiculer. Le journal y trouve donc son compte et ne voit pas de problème à répandre ce type de propos dans ses pages et dans la société.
La page Forum est un lieu de débat et de confrontation des idées. Au nom de la liberté d’expression, toutes les opinions y ont droit de cité, à condition, de s’exprimer dans le respect de la loi et de la dignité des personnes.
Ce n’est pas un débat. On ne débat pas sur la misogynie, on ne débat pas sur l’objectification des femmes. Que dire du « respect de la dignité des personnes » ? Vous trouvez sincèrement que c’est respecter la dignité des jeunes filles de publier des textes pareils qui leur font porter la responsabilité des pensées d’un type de 40 ans leur aîné ?
Parler d’une caution à la pédocriminalité ou de l’éloge de la culture du viol fait dire à ce texte des choses qu’il ne dit pas.
Quand on est rédacteur en chef, je crois que la moindre des choses est de se renseigner sur la notion de culture du viol. Oser dire que ce texte ne fait pas l’apologie de la culture du viol, c’est vraiment être à côté de la plaque et ne pas maîtriser du tout le sujet. Le dernier paragraphe est une définition de la culture du viol à l’état pur. Une simple recherche sur Google nous amène à cette définition : « la culture du viol se manifesterait par le fait, par exemple, que les femmes sont la propriété des hommes qui leur refusent tout respect ainsi que le droit de contrôle et de maîtrise de leur propre corps. Dans ce cas prévalent des attitudes et des pratiques qui approuvent le viol considéré alors comme un fait normal. » C’est exactement le propos de tout le texte de Paul.
Les mots ont un poids. Les mots sont des armes. Les mots tuent. Et je trouve bien ironique qu’un professionnel du domaine feigne de l’ignorer. Il sait très bien ce qu’il fait. Qu’est-ce que cela envoie comme message aux lecteur.ices, ce type de texte publié ? Cela légitime le fait que des hommes de cinquante ans soient attirés par des mineures et que personne ne trouve rien à y redire. Cela légitime le fait de penser que les jeunes filles ne s’habillent de telle ou telle manière QUE pour provoquer les hommes. Cela légitime le fait de ne considérer les jeunes filles et les femmes qu’en objets sexuels, là uniquement pour le bon plaisir des hommes. Est-ce que j’évoque aussi le harcèlement de rue qui s’abat sur nous les femmes à chaque printemps ou on a compris le délire ? Et tout ça, ce serait pour nous « divertir » un peu, en ces temps de Covid ?
Ça ne nous divertit pas du tout. Ça nous emmerde. Que s’est-il passé aujourd’hui ? Des dizaines de personnes ont dû prendre sur leur temps pour écrire une réponse. Pour publier des communiqués. Les associations féministes se sont organisées pour écrire quelque chose en commun. Pour expliquer inlassablement que ce n’est pas ok de publier ça. Pour faire de la pédagogie, encore et toujours, pour expliquer les choses, pour déconstruire petit à petit ce message afin que le public qui n’est pas sensibilisé à cela comprenne.
Serge Gumy, Paul, les types comme vous, vous nous épuisez. Nous devons faire preuve de patience, de persévérance, nous devons donner de notre temps pour écrire des textes comme celui-ci. Tout ça parce que vous refusez de changer. Vous refusez d’abandonner vos vieux privilèges. Vous refusez d’arrêter de sexualiser les jeunes filles et les femmes. Vous refusez d’accepter que nous ne tolérons plus votre misogynie crasse. Vous refusez de vous remettre en question. Vous refusez de vous éduquer par vous-mêmes. Vous vous vautrez dans votre univers sexiste et misogyne dans lequel il est de bon ton de parler de jeunes adolescentes d’une quinzaine d’années comme des fleurs et de les mater comme des pervers, tout en leur faisant porter la responsabilité de vos esprits dérangés. Vous utilisez vos médias et vos moyens de communication pour perpétuer cette société patriarcale. Que direz-vous, quand ce seront vos filles de 15 ans qui se feront traiter de la sorte par des hommes de cinquante ans ? Je déteste utiliser ce parallèle, mais c’est souvent le seul qui fonctionne sur des hommes comme vous. Honte sur vous.
Joëlle
Hello, merci pour cette analyse, tu as tout dit. C’est tellement énervant. Est- ce que tu l’as envoyé à La Liberté ton article? Est- ce que tu autorises qu’on leur fasse suivre?
Melody
JoëlleMerci beaucoup ! <3 Tu peux leur faire suivre avec plaisir, merci bcp ! J'ai posté l'article dans leurs commentaires Facebook et je les ai tagué sur Insta. Mais je pense que plus on s'y met, plus ça aura d'impact 🙂
Damien
Ah bon, tu n’en veux pas, du soutien à g(e)orge(s) ?
Très belle article. Bravo!
Melody
DamienAh ben vous voyez vous avez dû être deux à m’expliquer le sens de cette « blague » en commentaire car je ne l’avais jamais entendue et je n’ai pas du tout tilté ! Ah les blagues misogynes, elles sont tellement pas drôles qu’on ne les comprend pas !
Merci pour le compliment ! 🙂
Anne
Merci beaucoup pour cette magnifique analyse. Tellement clair.
Un mini commentaire pour relever son « soutien à Georges » faisant allusion au soutien-gorge! Combien de fois l’ai-je entendue cette expression berk!
Melody
AnneMerci beaucoup Anne pour ton petit mot qui me touche beaucoup 🥰.
Et je te remercie pour l’explication de texte sur Georges et soutien ! Vous avez dû être deux à m’expliquer le sens de cette « blague » en commentaire car je ne l’avais jamais entendue et je n’ai pas du tout tilté ! « L’humour » misogyne est tellement pas drôle qu’on ne le comprend pas ! 😄
Myrtilla
Bravo pour ce texte !! C’est du grand n’importe quoi qu’ils aient accepté de le publier.. j’espère qu’ils vont lire aussi ta réponse !
Melody
MyrtillaMerci beaucoup Roberta 🙂
Mauro
Merci pour votre analyse.
C’est intéressant à lire.
Néanmoins la forme n’est pas très correcte… BLABLABLABLA. Alors oui, il y a des dégueulasses sur Terre, pas seulement des Hommes mais aussi de Femmes ! BLABLABLA Je ne défends pas ce Paul, mais votre Analyse est loin d’être impartiale… elle est à sens unique et un peu trop généralisée contre les Hommes….BLABLABLA. Je constate donc que pour vous, encourager la haine et la violence contre les hommes est moins grave que la sexualisation que vous voulez dénoncer très maladroitement…..
Bien à vous et bonne santé!
BLABLABLA
Melody
MauroMauro,
J’ai raccourci votre message. Les hommes de votre espèce ont un peu trop tendance à s’épandre et à faire de longs et ennuyants monologues qui radotent avec toujours les mêmes arguments. Vous tournez tous en boucle !
Je crois qu’il est temps d’aller dégonfler un peu votre ego de petit mascu surdimensionné qui pense que ce qu’il a à dire est si intéressant et si scientifique qu’il faut absolument qu’il prenne son clavier pour venir me dire toutes les bêtises qui passent dans sa tête.
Spoiler : je n’en ai rien à foutre de votre avis sexiste et misogyne. Je n’en ai rien à foutre de votre mansplaining qui vient m’expliquer un combat qui n’est pas le vôtre et que vous ne maîtrisez pas.
Retournez jouer avec vos potos et laissez les femmes qui savent de quoi elles parlent traiter du féminisme.
Pour terminer, voici un mouchoir pour essuyer toutes ces male tears pleines de sel.
Et surtout bonne santé !
Cara
Belle réponse à ce texte ignoble ! Ça me choque qu’on puisse encore publier ce genre de choses en 2021, après me too…
Cara
CaraPS : je n’avais pas non plus capté la « blague » du soutien à Georges.
Melody
CaraMerci beaucoup Cara 🙂
Estelle
C’est quoi le problème avec « mademoiselle »? Je trouve personnellement ça frais et sympathique, à mon jeune âge!
Pour le reste, belle analyse!
Melody
EstelleTout d’abord, cela n’existe pas pour les hommes. On fait donc une distinction pour une femme pour savoir si elle est mariée ou non.
Ensuite, c’est souvent utilisé d’une manière infantilisante.
Il n’y a qu’à voir les réactions : avec mes amies, quand on nous appelle Mademoiselle, on reprend en disant « c’est Madame ». Et les gens répondent presque toujours « Oh lala, pardon, MADAME ». Comme si on demandait un signe de respect démesuré. Je trouve que ça illustre bien pourquoi Mademoiselle est problématique.
Après, chacune fait comme elle le souhaite et est libre d’apprécier ou non cette appellation 🙂
Merci !
Sarah
Hello,
Bravo pour ton analyse! Cependant je ne suis pas tout à fait d’accord car même si ces propos peuvent choquer, et comme le dit Serge Gumy dans sa lettre, nous sommes dans un pays libre d’expression..
Melody
SarahHello,
Merci ! Ce n’est pas parce qu’on a la liberté d’expression qu’on peut publier tout et n’importe quoi dans un journal.
Et il faut aussi arrêter de se retrancher derrière la liberté d’expression pour se permettre d’être sexiste, misogyne, raciste, homophobe et j’en passe.
De toute façon, la liberté d’expression, il l’a, puisqu’il a écrit ce texte et qu’il a été publié. Après, nous on a le droit de lui dire et de signifier haut et fort qu’on n’est pas d’accord et que de tels propos ne devraient plus être publiés en 2021 dans la presse.