On se retrouve aujourd’hui avec une nouvelle revue séries Netflix. Trois très bons programmes que j’ai énormément appréciés avec trois univers bien différents : Girlboss nous emmène dans les rues colorées de San Francisco, Casa de Papel se déroule en Espagne, essentiellement à l’intérieur d’une fabrique de monnaie, et Captive se passe au Canada. Les personnages principaux sont des femmes dont les destins vont prendre une tournure joyeuse, tragique ou incertaine. De belles ou moins belles histoires, toutes trois passionnantes et pleines de suspense.
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GIRLBOSS
Résumé : L’histoire se passe en 2006 à San Francisco. Sophia Marlowe est une jeune femme de 22 ans qui ne sait pas ce qu’elle veut faire dans la vie. Elle passe de petits boulots en petits boulots sans parvenir à se stabiliser quelque part. Fauchée et au bord de l’expulsion de son appartement, elle met aux enchères sur internet une veste trouvée dans un magasin vintage. Contre toute attente, cette dernière va rapidement se vendre à prix d’or. Au vu de ce premier essai concluant, Sophia décide de dénicher de belles pièces vintage, de les personnaliser puis de les revendre sur sa page Ebay qu’elle va nommer Nasty Gal Vintage. Le succès est au rendez-vous et on va suivre les aventures de Sophia dans la création de son empire.
Mon avis : Tirée du livre Girlboss, la série retrace les débuts de Sophia Amoruso, la créatrice de Nasty Gal. C’est donc une histoire vraie ou tout du moins librement inspirée de faits réels. J’ai adoré cette première saison où l’on suit Sophia dans son parcours d’entrepreneure. Cette fille est déjantée, drôle, incontrôlable, parfois mauvaise mais super attachante. Il est intéressant de voir à quel point sa vie prend sens au moment où elle trouve enfin ce qu’elle veut faire professionnellement. Elle évolue énormément entre le premier et le dernier épisode, elle apprend et grandit en même temps que son entreprise. Si elle semblait un peu perdue au début de la série, on voit qu’elle devient totalement déterminée et sait où elle veut aller dès le moment où elle se lance dans son projet. A ses côtés, on retrouve sa meilleure amie, Annie, et son copain, Shane, qui vont l’accompagner tout au long de son chemin. J’ai beaucoup aimé cette série, c’est frais, drôle, léger et passionnant en même temps. Girlboss a été tournée à San Francisco et c’est un véritable plaisir de découvrir la ville, son architecture si typique et tous ses fameux monuments en toile de fond.
Format : 1 saison de 13 épisodes de 24 à 30mn
Note : 5/5
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CASA DE PAPEL
Résumé : Un homme, dénommé Le Professeur, prévoit de braquer la Fabrique nationale de la monnaie à Madrid. Son but : voler 2,4 milliards d’euros.. en ne volant personne, puisque l’argent sera imprimé sur place durant le braquage. Pour mettre son plan à exécution, il recrute huit braqueurs expérimentés avec des connaissances spécifiques. Réunis dans une maison à la campagne pendant plusieurs mois, le Professeur va leur enseigner la marche à suivre pour mener à bien cette attaque. Tout est minutieusement planifié de A à Z, de l’entrée dans la fabrique jusqu’à leurs sorties, les multiples scénarios sont envisagés et les braqueurs savent comment réagir dans chaque situation pouvant se produire. Le Professeur a établi des règles : ne pas se communiquer leurs vrais prénoms, ne pas établir de relations amoureuses et ne tuer personne. Mais les respecteront-ils ? Tout va-t-il se passer comme prévu ?
Mon avis : Quelle série ! J’ai adoré ! On m’en avait parlé à plusieurs reprises avant que je ne la débute et cela ne me donnait pas plus envie que ça de la regarder. Or, cette série raconte beaucoup plus de choses qu’un simple braquage. Tout d’abord, la complexité du plan et la manière dont Le Professeur a tout orchestré est incroyable. Ensuite, les relations entre les personnages sont riches, intenses, touchantes. Les braqueurs sont, pour la plupart, terriblement sensibles, j’aime beaucoup l’humanité qui se dégage de chacun d’eux, leur inquiétude quant au traitement des otages et leurs erreurs dans leurs rapports avec ces derniers les mettront en danger plus d’une fois. Ne pouvant se communiquer leurs vrais prénoms, tous ont choisi un nom de ville. Ils s’appellent ainsi Tokyo et Nairobi, les deux femmes de l’aventure, puis Rio, Denver, Moscou, Helsinki, Oslo et Berlin pour les hommes. A l’extérieur de la Fabrique, un important dispositif se met en place pour négocier avec nos huit bandits. On va suivre la difficile tâche de Raquel qui sera chargée des négociations, on découvrira son histoire personnelle et celle de son co-équipier. Au fur et à mesure des épisodes, on en apprend de plus en plus sur chacun des personnages, on découvre leurs différents passés, ce qu’ils ont vécu et pourquoi ils en sont arrivés jusque-là. Si vous aimez les séries où il y a du suspense, de la joie, des rires, des peurs, de l’injustice, de l’extraordinaire, Casa de Papel est faite pour vous ! (En plus, quel bonheur de l’écouter en VO et d’entendre cette si belle langue qu’est l’espagnol !)
Format : Saison 1 – 13 épisodes de 40 à 50mn / La saison 2 sort en avril !
Note : 5/5
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CAPTIVE
Résumé : L’histoire se déroule au 19ème siècle. Grace Marks est une jeune irlandaise exilée au Canada. Elle a 16 ans et est employée en tant que domestique chez Thomas Kinnear, un gentleman plutôt sympathique en comparaison à ses précédents patrons. Or, Grace et James McDermott, l’homme d’écurie de la demeure, vont être accusés des assassinats de Thomas et de Nancy Montgomery, la gouvernante et amante de ce dernier. James sera pendu alors que Grace sera condamnée à la prison à vie. La série débute 15 ans après les faits. Grace est alors en prison et travaille régulièrement en tant que domestique dans une nouvelle famille chez laquelle elle est conduite chaque matin. Un médecin, Simon Jordan, est invité à la rencontrer afin de rédiger un rapport sur sa santé mentale et établir une fois pour toute sa culpabilité ou son innocence dans cette affaire de meurtres.
Mon avis : Captive (ou Alias Grace en VO) est une série inspirée du roman de Margaret Atwood sorti en 1996. Elle retrace l’histoire de Grace Marks qui a réellement existé. Les épisodes prennent place sous la forme d’une rétrospection : le docteur Jordan rencontre Grace ponctuellement lors de séances au cours desquelles elle retrace sa vie. On y découvre sa difficile enfance avec un père violent et une mère dévouée, son départ de la maison familiale et ses premiers emplois jusqu’à son arrivée dans la demeure de Thomas Kinnear. Tout en cousant un couvre-lit, elle conte les évènements de son existence, les uns après les autres, en faisant preuve d’une grande introspection et d’une analyse réfléchie sur ce qui lui est arrivé. Le paradoxe entre son visage angélique, sa douce personnalité et les faits qui lui sont reprochés est perturbant. Le doute persiste tout au long de la série : a-t-elle vraiment pu commettre ces meurtres ou a-t-elle été accusée à tort ? Est-ce une redoutable manipulatrice au tempérament glacial ou est-elle vraiment innocente ? Au-delà de ces interrogations, Captive montre à quel point les femmes n’avaient aucun droit à cette époque. Le destin de Grace (ainsi que celui des femmes autour d’elle) est entièrement entre les mains de différents hommes qui vont tour à tour décider de son avenir.
Format : 1 saison de 6 épisodes de 40 à 50mn
Note : 4/5
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Avez-vous vu ces séries ? Les avez-appréciées ?
→ Pour retrouver l’ensemble de mes chroniques Netflix : #1, #2, #3, #4, #5 ou ici.